mardi 27 janvier 2015

MARSEILLAIS, MARSEILLONS !!!

Ceux qui le désirent trouveront le compte-rendu du spectacle sous ce lien :
http://danstoutlessence.blogspot.fr/2015/02/marseillons-spectacle-100-marseillais.html

Il se prépare un évènement suffisamment rare, voire exceptionnel, pour que ceux qui en ressentent la nécessité et chacun à son niveau s'efforce de le porter, de le caresser, de l'encourager pour participer à sa réussite en incitant le plus de monde possible à y venir et le faire longtemps résoner.
"Marseillons", c'est le titre de cette soirée qui se jouera sur une seule et unique fois le samedi 31 janvier au théâtre de l'Odéon, est un spectacle dont il est facile de percevoir la véritable et sincère générosité. Cyril Lecomte qui est à son initiative est parvenu à fédérer des talents différents, issus de la musique ou de la comédie, autour de l'écriture de l'auteur marseillais Henri-Frédéric Blanc.
Cyril Lecomte est un habitué des textes de cet auteur original et décalé dans le paysage de la littérature française contemporaine, il les lit en public ou les joue depuis près d'une dizaine d'années et son admiration pour l'auteur du mythique "lapin exterminateur", et de près d'une trentaine de livres, ne s'est jamais démentie. Marseille, qui est très présente dans les derniers livres de Blanc publiés aux éditions du Fioupélan, devrait se réjouir de cet hommage particulier et décapant que les artistes qui ont eu la générosité et l'envie communicative de suivre Cyril Lecomte, ont accepté de lui rendre.
Il y avait eu, je crois au début des années 80, une soirée exceptionnelle à l'Opéra où avait été réuni l'ensemble de la scène musicale marseillaise, tous genres et toutes générations confondues, cette soirée est désormais rangée en bonne place dans l'armoire aux souvenirs de la deuxième ville de France et plus belle ville du monde (fada). Celle qui s'approche sera de la même trempe. Elle annonce une prise de conscience à travers cette envie de faire les choses ensemble, de croiser autant de parcours différents pour marcher une seule fois côte à côte et exprimer chacun une des multiples facettes de la ville-monde, elle proclame que cette ville pas particulièrement reconnue sur le plan culturel, bien que l'Europe lui ait pompeusement attribué le titre de Capitale européenne de la Culture en envoyant des technocrates du genre piloter les manifestations tout en laissant à l'écart la plupart de ceux qui la font ici, elle proclame qu'elle a quelque chose à transmettre au monde. Quelque chose qui lui vient de ses racines, de ses tripes, de ses rues, de ses odeurs (l'évènement tombe en pleine grève des poubelles, raccord avec le goût d'Henri-Frédéric Blanc pour la Farce), de ses quartiers, quelque chose que je ne nommerai pas mais qui pourrait tout aussi bien s'appeler essence, caractère ou esprit, quelque chose que que nous avons ici en commun sans jamais tout à fait réussir à le dompter mais qui nous réunit dans une belle complicité à partager. Alors pour tout cela, pour rire et pleurer, il ne faut pas manquer ce spectacle dont on peut d'ores et déjà annoncer l'entrée dans la légende : Marseillons.
Je ne sais pas s'il reste beaucoup de places, mais dépêchez-vous !
www.marseillons.fr